Dans une promotion immobilière privée, l’architecte n’est pas seulement un concepteur ; il est le garant de la viabilité et de la conformité du projet. Selon l’article 7 du Règlement Intérieur ONAUB, l’architecte jure de respecter l’intérêt public, ce qui se traduit par une mission étendue : de l’esquisse initiale à la réception des travaux.
Concrètement, l’architecte évalue la faisabilité du terrain (étude géotechnique obligatoire), intègre les contraintes urbanistiques (ex. densité maximale par hectare) et optimise l’espace pour maximiser la rentabilité. Par exemple, dans un projet de villas jumelées à Porto-Novo, l’architecte peut proposer des designs modulaires réduisant les coûts de 15-20 % via des matériaux recyclés.
Collaboration avec le promoteur privé est clé : l’architecte conseille sur les appels d’offres pour les entrepreneurs, en veillant à ce que seuls des prestataires agréés soient sélectionnés (art. 16 ONAUB). Il supervise également les phases de chantier, en produisant des rapports mensuels pour éviter les retards, qui représentent 40 % des échecs de promotions privées (rapport ONAUB 2023).
Sur le plan éthique, l’architecte doit alerter sur les risques environnementaux, comme l’érosion côtière à Ouidah, et promouvoir l’inclusivité (accès PMR). En fin de projet, il délivre un certificat de conformité, essentiel pour la commercialisation. Pour les jeunes architectes, s’impliquer dans ces projets offre une expérience valorisante, avec des honoraires indexés sur la surface (en moyenne 5-7 % du budget total). Ultimement, ce rôle renforce la crédibilité des promotions privées, en alignant innovation et durabilité.